L’API du Mois

Mathieu DOMECQ

Rédacteur en chef de l’API du mois

Une saison terminée pour en préparer une nouvelle ! toute l’équipe de votre fidèle partenaire API vous souhaite une chaleureuse et belle année 2022.

Pour ce début d’année, j’ai choisi de vous parler de l’alimentation de nos abeilles. Vous comprendrez la consommation de nos abeilles en passant par ce qui compose le pollen, et l’importance de l’environnement sur elles.  Voici le sujet de votre Api du Mois avec vous allez voir, d’étonnantes informations scientifiques.

L’alimentation de nos abeilles

Le miel et le pollen, deux éléments essentiels de la vie des abeilles.

Le miel est une source d’énergie importante qui permet à nos abeilles de produire notamment de la chaleur lors de la trêve hivernale. Mais ce n’est pas tout ! Ce sucre se compose d’acide p-coumarique qui joue une rôle stimulant sur le mécanisme de détoxification de notre espèce et qui ainsi, améliore l’immunité de celle-ci. Autrement-dit, “nos abeilles ne sont jamais malades”…

Mais de quels sucres a donc besoin notre abeille ? Son organisme a essentiellement besoin de saccharose, de glucose et de fructose (principales composantes du miel). Ce sont aussi les sucres retrouvés dans une partie des sirops et candis du commerce (tels APIINVERT et APIFONDA qui, se basant sur l’alimentation naturelle des abeilles, sont donc une alternative au miel saine et facilement assimilable par elles). Le maltose et le mélézitose (saccharose + glucose) sont aussi des alternatives. En revanche, attention, d’autres sucres comme le mannose et le lactose peuvent être toxiques pour les abeilles.

Notre abeille, consommatrice à temps de plein de miel !

Le pollen aussi a son importance dans l’alimentation des abeilles… Il s’agit d’une ressource riche en protéines (de 20 à 30%), en glucides (+/-30%), lipides (1 à 20%) ainsi que de vitamines, minéraux et fibres.

Vous avez sans doute pu observer, à maintes reprises, lors de journées ensoleillées, les butineuses rentrer avec de belles pelotes de pollen. Ceci est un signe de bonne santé. En effet, l’apport des protéines contenues dans le pollen est très important pour nourrir les larves. C’est d’ailleurs cet apport de protéines qui va stimuler la reine à pondre, et ainsi développer le couvain.

On dit souvent que lorsque les abeilles rentrent du pollen, la reine est au même moment en train de pondre. C’est en fait le signal que perçoit la colonie. Si de la ressource rentre, on peut alors développer la population. Pour mieux comprendre, prenons l’exemple de cette période hivernale. En janvier la reine ne pond presque pas car quasi aucune ressource de protéine n’est disponible naturellement. La colonie ne va pas se développer si elle estime ne pas avoir suffisamment de ressources pour alimenter les abeilles naissantes.

A savoir que les besoins de pollen évoluent au cours du cycle de vie de  notre espèce Apis mellifera. Il sera plus important pour les abeilles en début de vie, afin, notamment d’assurer la production de gelée royale : nourriture indispensable pour la reine et les jeunes larves de moins de 3 jours.

Les jeunes abeilles d’hivers ont aussi un besoin important de pollen. Car elles ont besoin de produire un fort taux de vitellogénine (une sorte de protéine qui est indispensable pour longévité et immunité durant tout l’hiver). Rappelons-le, en hiver, notre abeille devra vivre en moyenne 120 jours contre une quarantaine en saison.

Une étude de 2012 a montré que les abeilles cherchent naturellement à diversifier leur alimentation. De la même manière, une étude plus récente de 2017, a confirmé qu’il était préférable pour la santé de notre abeille d’être dans un environnement naturel et fleuri.

Un mélange de quatre pollens d’origines différentes pouvant être récolté chaque jour par la colonie est la clé d’une alimentation équilibrée et sans soucis sur la santé de nos abeilles !

Butinage de notre abeille sur une belle fleur, à la recherche de pollen

Un environnement non favorable

Il est possible que des signes vous alertent. Il sera donc nécessaire d’aider vos ruches. En effet, si les conditions naturelles ne sont pas suffisantes ( manque de diversité de fleurs, de quantités et/ou de qualité des pollens), il faudra apporter des substituts nutritionnels pour pallier à d’éventuelles carences en sucres, et aussi en protéines.

Vous l’aurez compris et sans doute observé, depuis ces dernières années nos abeilles ne vivent plus dans les meilleures conditions. En cause nous avons la dégradation et la fragmentation de l’habitat ; une baisse de la diversité, de la quantité et de la qualité des pollens ; ou la présence de stresseurs biotiques comme le varroa, des champignons, bactéries et autres virus.

En somme, privilégions pour la bonne santé de nos abeilles un environnement favorable , favorisons une espèce d’abeille adaptée à sa région, à son environnement (sur le plan de sélection) ; et contrôlons les pathogènes comme le varroa afin d’éviter un affaiblissement de la ruche.

Nous vous remercions pour votre fidélité et continuez à nous envoyer vos photos sur les réseaux sociaux avec le hashtag : #apifonda #apiinvert !

On se retrouve dès le mois prochain sur votre blog  API avec votre fidèle partenaire, Les Ruchers De Mathieu !

LES RUCHERS DE MATHIEU

Miellerie & Magasin d’Apiculture

 

Photos ©lesruchersdemathieu

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