L’API du Mois

Le mois de mai est signe de récolte pour les apiculteurs ! Il est de temps de sortir le miel de colza, de pissenlit ou encore d’acacia des hausses. Les fleurs sont de plus en plus présentes et entre l’humidité présente  dans certaines régions et l’ensoleillement, le nectar est au rendez-vous. Nous verrons ensemble les travaux du mois à prévoir avant de faire un zoom sur la cristallisation du miel et les secrets du nectar.

Le saviez-vous ? Une ruche peut produire entre 100 et 300g de propolis sur une saison. Elle se compose de +300 composants : résines, huiles, pollen, minéraux… très utilisée pour ses propriétés médicinales !

Les travaux du mois

Ce mois-ci l’apiculteur a encore beaucoup de choses à faire sur ses ruches ! En ce mois de mai, un récapitulatif des conseils :

Poser la seconde hausse : la première hausse posée en avril est sans doute pleine, n’hésitez pas à poser une seconde par-dessus. Elle offrira de la place à la colonie. Il est conseillé de mettre des cadres bâtis ou bien placer une fois sur deux un cadre ciré afin d’inviter les abeilles à monter  dedans.

Prévenir l’essaimage : il faut continuer à être attentif ! Le couvain continue à fortement évoluer et la colonie se retrouve à l’étroit. Soit vous divisez la ruche en prenant des cadres de couvain soit vous enlevez des cadres de miel.

Faire construire des cadres : c’est le moment où les abeilles transforment le plus facilement la feuille de cire en alvéoles bâtis. Mettez donc des cadres de cire neuve pour une bonne santé de la colonie et réduire l’essaimage. Pour accélérer la construction vous pouvez nourrir par petites doses chaque semaine. Vous placerez le nouveau cadre entre celui de pollen/miel et le couvain.

(Ajouter des cadres cirés dans le corps de la ruche)
(Ajouter des cadres cirés dans le corps de la ruche)

Récolter la propolis : vous pouvez poser une grille à propolis sur le dessus des cadres pour la récolter. Placez la ensuite 24h au congélateur, enroulez la grille et la propolis durcie va se détacher en cassant.

(Ruche recouverte de propolis sur les cadres)
(Ruche recouverte de propolis sur les cadres)

La cristallisation du miel

La cristallisation d’un miel est un principe de chimie. C’est la flore qui va influencer la vitesse de formation des cristaux et la consistance des miels qui nous récoltons. 

En période de récolte du miel, il nous semblait important de vous en parler !

Lorsqu’on agite un mélange, les particules de sucre dans le miel se séparent et les molécules d’eau les entourent, ce qui empêche qu’elles se recollent les unes aux autres.

Si on ajoute plus de sucre, il n’y a plus assez d’eau pour séparer les particules de sucre. La limite de solubilité est donc atteinte, ont dit qu’elle est saturée. Si on continue encore à ajouter du sucre, cette solution devient sursaturée. 

En conclusion, quand cette concentration dépasse la limite de solubilité, il n’y a plus de cristallisation. Pour exemple, le fructose a une limite de solubilité de 79% contre une limite de 47% pour le glucose. Autrement dit, plus un miel est composé de fructose (comme l’acacia ou le miellat) et plus il aura du mal à cristalliser, voir pas du tout.

(Miel de printemps : il se cristallise rapidement)
(Miel de printemps : il se cristallise rapidement)

Du nectar au miel

Le miel est d’abord issu du nectar des fleurs. Ce qui les différencie : la teneur en eau. Un nectar se compose de 80% d’eau pour 20% de sucre environ, tandis que le miel prendra l’inversion avec plus de 80% de sucres pour peu d’eau.

D’une manière idéale, un miel doit contenir une teneur en eau inférieure à 17,5%. Souvent ce taux varie entre 16% et 18% maximum. La bonne maitrise de cette humidité permet à l’apiculteur d’assurer la vente d’un miel de bonne qualité, qui ne fermentera pas chez le consommateur.

(Mise en pot d’un miel encore liquide)
(Mise en pot d’un miel encore liquide)

En effet, les sucres du nectar des fleurs présentent des levures. Ce sont des microorganismes naturellement présents dans l’environnement qui peuvent provoquer des fermentations. 

Les causes de cette fermentation sont :

– une teneur en eau trop forte

– une mauvaise température de stockage

– une durée de stockage trop longue

– un type de miel (comme le colza)

Notez que légalement, l’humidité du miel doit être inférieure à 20% pour pouvoir le vendre.

Comme d’habitude, partagez-nous vos photos : on les publiera sur notre site depuis les réseaux sociaux avec le hashtag : #apifonda #apiinvert !

On se retrouve dès le mois prochain sur votre blog  API avec votre fidèle partenaire, Les Ruchers De Mathieu !

LES RUCHERS DE MATHIEU

Miellerie & Magasin d’Apiculture

Photos ©lesruchersdemathieu

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