L’API du mois

Mathieu DOMECQ

Rédacteur en chef de l’API du mois et du Blog

Une nouvelle année pour l’apiculture ! Au nom de toute l’équipe API de SÜDZUCKER, nous vous souhaitons de la réussite, un zeste de nouveautés, que la joie embellisse vos journées et que vos abeilles soient arrosées de nectar… surtout après une année bien compliquée ! Vous êtes nombreux à nous suivre (merci pour cela !) et nous continuerons à vous accompagner pour la cinquième année déjà !

Ce mois-ci nous verrons comment orienter l’achat de son premier essaim. Puis vous verrez à quoi servent vraiment les antennes de nos abeilles ?

Le saviez-vous ? Les abeilles captent les champs électriques jusqu’à 450 volts! (source : Futura-sciences.com).

Mathieu Domecq

Les travaux du mois

 

Les abeilles ont toujours besoin de nous , notamment pour s’alimenter. En ce début d’année, surveillez les réserves de vos colonies. A deux mois du retour de la saison, il serait dommage de les perdre par la famine. Voici un récapitulatif des travaux apicole :

 Surveiller les ressources en candi : après avoir posé un pain d’Apifonda® à la fin de l’automne, il faut généralement en donner un second durant l’hiver. Pour rappel, ce candi sera placé juste au-dessus de la grappe d’abeilles. Si vous pesez vos ruches chaque mois, vous vous apercevrez qu’elles perdent entre 500g et 1Kg de leurs poids par mois ! Au cours de janvier, puis de février, cette décroissance va s’accélérer.

– Commander de nouveaux essaims : si vous avez perdu des colonies à l’automne ou que vous avez décidé d’agrandir votre rucher, pensez à commander vos essaims chez un apiculteur-éleveur proche de chez vous.

– Nettoyer le rucher : entretenir son rucher, débroussailler autour des ruches, repeindre des ruches ou encore contrôler la stabilité des toits… sont les activités de l’hiver pour l’apiculteur. A l’atelier, vous pourrez vous atteler au nettoyage des ruches vides et des hausses en passant un coup de chalumeau à l’intérieur pour éliminer le développement de spores contagieuses.

Les fleurs mellifères du mois : le Noisetier et la Bruyère d’hiver

 

Acheter son premier essaim d’abeilles

L’hiver, est le bon moment pour préparer la saison apicole. Elle débute généralement mi-mars, début avril selon les régions.

Acheter un essaim d’abeilles, ça se prévoit. Et pour cela, rapprochez-vous d’un éleveur d’essaims proche de chez vous pour réserver votre colonie.

Il y a peu de chance qu’un essaim vienne tout seul dans la ruche d’ici le printemps. Personnellement, je n’ai connu cette expérience qu’à deux reprises en 10 ans de métier. Et dans le cas où ça fonctionne, on n’en connaît ni la génétique (et l’état sanitaire), ni l’agressivité, ou l’âge de la reine…Ne prenez donc pas de risque si vous débutez dans l’apiculture. Tournez-vous vers un essaim d’élevage.

Quelle race d’abeilles choisir ? Selon votre localisation, une race sera davantage présente sur votre secteur. Choisissez la même que les apiculteurs qui vous entourent.

En France on élève surtout deux races d’abeilles : l’abeille noire et l’abeille Buckfast. Certains opteront plus pour l’une que pour l’autre. On identifiera toujours des avantages et des inconvénients selon les souches. Sur mon exploitation je travaille avec l’abeille Buckfast. Ce qui est appréciable avec cette abeille, est sa douceur. Peu agressive, plutôt productive et organisée dans la ruche, on dit aussi qu’elle essaime moins que les autres. Cependant, c’est une abeille gourmande (comme moi 😊) ! Il ne faut donc pas que les réserves s’épuisent dans la ruche. En cas de mauvais temps sur une longue période, il faudra être vigilant aux carences en apportant davantage de sirop ou de candi.

L’abeille noire, est, il est vrai, moins consommatrice en nourriture et plus résistante aux maladies comme à Varroa. Néanmoins, pour débuter, gare à sa combativité en cas de malveillance lors de votre manipulation au sein de la ruche.

Quel que soit votre choix sur la race de vos futures abeilles, la prix d’un essaim sur 4 cadres est d’environ 130 à 150 euros. Vous pourrez aussi trouver des essaims plus gros, sur 6 cadres, à près de 200 euros. Ces derniers se développeront plus rapidement pour une production de miel normalement plus rapide.

Préservez la santé des abeilles locales et évitez d’importer des colonies de trop loin !

A quoi servent les antennes de nos abeilles ?

C’est étonnant ! Vous n’imaginez pas toutes les capacités qu’ont les abeilles grâce à leurs antennes ! Tout d’abord, elles sont là pour les guider dans l’odorat, le goût et le toucher : sentir une zone de fleurs à butiner ; détecter un parasite dans la ruche ; s’assurer de la bonne teneur en sucre du miel… mais ce n’est pas tout…

Leurs antennes répondent à d’autres sens comme l’ouïe, la teneur en gaz carbonique, l’intensité des champs électroniques… ou encore la gestion de la température, de l’hygrométrie et de la vitesse de leur vol. Bref, de simples antennes recèlent finalement de grandes prouesses !

L’abeille est pourvue de deux antennes fixées au sommet de sa tête. Elles sont en mouvement permanent grâce à quatre muscles qui assurent leur rotation. Comme on vient de le voir, les antennes servent de support pour l’odorat, le goût, le toucher, l’ouïe, et la perception des champs électriques.

L’odorat :

Chaque antenne est composée de milliers de récepteurs sensibles aux odeurs. L’abeilles utilise ses antennes pour s’orienter vers une source d’odeur en comparant les informations olfactives provenant de ses antennes. On distingue notamment les odeurs liées aux fleurs, et celles émises par la reine. D’autres odeurs sont aussi détectées comme celle de l’enfumoir, provoquant l’agressivité des ouvrières qui ont détecté le danger ou l’approche de l’apiculteur.

Les antennes permettent à l’abeille de “scanner” le potentiel de la fleur
Les antennes permettent à l’abeille de “scanner” le potentiel de la fleur

Le goût :

Les abeilles savent détecter les quatre goûts fondamentaux avec leurs antennes : le sucré, le salé, l’acide et l’amer. La perception reste cependant différente entre l’homme et l’abeille. Les pattes antérieures de l’abeilles disposent de ces mêmes capteurs que les antennes pour percevoir le goût.

Le toucher :

Grâce aux poils présents sur ses antennes, l’abeille fait comme du “tâtonnement” sur l’objet pour, par exemple, reconnaître la taille des rayons (entre les alvéoles mâles et les alvéoles femelles). On retrouve cet ensemble de récepteurs sur tout le corps de l’abeille.

 

L’ouïe :

C’est un sens extrêmement développé !  L’abeille perçoit les vibrations transmises par le support. Une reine détectera ainsi, par exemple, les chants d’une jeune reine prête à éclore de sa cellule.

Nos abeilles sont vraiment fascinantes !

 

Comme d’habitude, partagez-nous vos photos : on les publiera sur notre site depuis les réseaux sociaux avec le hashtag : #apifonda #apiinvert !

On se retrouve dès le mois prochain sur votre blog  API avec votre fidèle partenaire, Les Ruchers De Mathieu !

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Photos ©lesruchersdemathieu

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