L’API du mois

(source photo : Apiculture.net)

En automne, une source de nourriture naturelle à ne pas négliger pour nos abeilles, c’est le lierre ! Il pousse facilement sur les arbres comme le chêne et recouvre même parfois les maisons. Grimpant et robuste, sa floraison tombe au bon moment. De septembre à novembre, les fleurs se font rares dans les jardins et encore moins dans les champs. Sa floraison en cette période couvre donc, pour nos abeilles, le besoin de s’approvisionner en nectar et en pollen sans trop toucher au stock hivernal. Cependant, si votre colonie est faible et légère au porté, le lierre ne suffira pas à la nourrir. Il faudra passer par un apport alimentaire apicole.

Dans le cas d’une colonie en forme, le pollen de lierre va redynamiser la ponte de la reine, et prévoir les nouvelles générations d’abeilles qui devront tenir près de 120 jours de vie.

Si les températures extérieures sont trop basses, en dessous des 10 à 12°C, la plupart des races d’abeilles ne sortent pas de la ruche.

Il ne faudrait donc pas ouvrir celles-ci, si la température est inférieure à 15°C environ pour le confort et la sécurité de la colonie. Vous risqueriez de refroidir très vite le couvain, de provoquer sa mort ou même de développer des maladies (apparition de moisissures avec l’humidité…).

Vous trouverez ci-dessous les 5 grandes précautions à prendre lorsque vous ouvrez vos ruches.

Précaution N°1 :

Choisissez toujours une belle journée ensoleillée avec des températures clémentes supérieures à 15°C, et idéalement sans vent. Si la météo vient à se dégrader avec l’approche d’un orage, évitez là aussi l’ouverture de la ruche et repoussez votre intervention. Si les conditions ne sont pas favorables, les abeilles risquent d’être fortement agressives lors de la visite.

Précaution N°2 :

Manipulez vos ruches avec un équipement de protection individuel fiable (norme EPI2). Veillez à ce que votre combinaison, votre voile et vos gants ne soient ni déchirés ni troués. Le saviez-vous ? Notre transpiration peut engendrer de l’agressivité chez les abeilles. Alors surtout en été, privilégiez une combinaison en coton, voir un modèle aéré supporté par une couche de plusieurs mailles pour limiter la transpiration en laissant passer l’air. Il en est de même avec les odeurs de parfums trop forts, qui peuvent générer cette agressivité.

Votre équipement doit répondre aux normes EPI2

Précaution N°3 :

L’outil indispensable à toute ouverture de ruche : l’enfumoir. Comme je le dis souvent, ne négligez pas sa qualité. L’enfumoir est votre seul outil de protection pour dissuader les abeilles d’un “incendie factice”. Sa fumée permet de repousser les abeilles pour garder le contrôle sur la ruche. Encore faut-il qu’il soit bien allumé ! Tant que votre enfumoir n’a pas bien pris, renouvelez votre allumage avant de partir sur le rucher. L’enfumoir ne doit pas s’éteindre pendant le travail au rucher. Différents combustibles peuvent être utilisés : de l’herbe sèche, de la paille, des aiguilles de pin, de la lavande sèche… mais pas de produits transformés comme du textile ou autres produits chimiques.

Précaution N°4 :

Ne partez pas les mains vides ! “Un apiculteur sans son lève-cadre c’est comme un mécanicien sans son tournevis”. Cette phrase vous fera probablement rire et pourtant, bon nombre de stagiaires que je forme pense ouvrir les ruches rien qu’avec leurs doigts. Non ce n’est pas possible ! La propolis est omniprésente dans la ruche. Votre lève-cadre vous permettra de soulever chaque élément, à commencer par le couvre-cadre ou le nourrisseur, puis chaque cadre individuel pour analyser ce qui se trouve dessus. Vous pourriez avoir besoin d’autres outils comme une pince, une brosse ou encore un support de cadre.

Le lève-cadre vous accompagne toujours dans votre main !

Précaution N°5 :

Lorsque vous sortez les rayons de la ruche, ne les laissez pas trop longtemps à l’extérieur. Faites aussi très attention à ne pas faire couler de miel, ou le fond sirop encore présent dans le nourrisseur. Toute nourriture pourrait provoquer un pillage de la ruche à certaines saisons (c’est-à-dire l’attaque d’une colonie voisine dans la ruche que vous avez ouverte). Si vous avez des choses à retirer de la ruche, comme les lanières varroa, des déchets de cire grattés sur les cadres, une poche de nourriture, etc., munissez-vous d’un seau pour les jeter dedans sur le rucher.

Comme d’habitude, partagez-nous vos photos : on les publiera sur notre site depuis les réseaux sociaux avec le hashtag : #apifonda #apiinvert !

On se retrouve dès le mois prochain sur votre blog  API avec votre fidèle partenaire, Les Ruchers De Mathieu !

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